Une équipe de chercheurs de l'Institut de Pharmacologie moléculaire et Cellulaire de Sophia Antipolis à Nice a mis en évidence le rôle d'un nouveau peptide dans l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Une découverte qui ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques.

Récemment, une étude de l'Université de Montréal a montré que la maladie d'Alzheimer était associée à des dépôts d'acides gras dans le cerveau, qui s'accumulent lentement avec le vieillissement.

Une équipe de l'Université Sophia Antipolis (Nice) et de l'Université de Munich (Allemagne) a identifié un nouveau peptide (le composant des protéines) qui pourrait être en cause. Proche de l'amyloïde-bêta, déjà connu pour aboutir à la création de plaques dans le cerveau des patients atteints, l'amyloïde-êta jouerait aussi un rôle prépondérant.

« Il avait échappé à toute détection pendant 30 ans », expliquent les auteurs, dont l'étude a été publiée dans la revue Nature. Comme son homologue bêta, ce peptide « diminue le renforcement des synapses nécessaires à la mémorisation », et conduit donc en partie à la dégénérescence neuronale. Et compte tenu de sa neurotoxicité, « ce nouveau peptide est sans doute impliqué dans le mécanisme de la maladie d'Alzheimer, mais d'autres travaux seront nécessaires pour déterminer son impact sur les déficits cognitifs », notent les auteurs dans un communiqué.

Grâce à cette découverte, d'autres pistes thérapeutiques pourront être explorées par les chercheurs pour tenter d'enrayer la perte de mémoire.

En France, on estime que 860 000 personnes sont atteintes de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie neurodégénérative apparentée. A ce jour, et même si les recherches vont bon train, aucun traitement curatif n'est commercialisé. Seule une bonne hygiène de vie semble réduire le risque de contracter la maladie.

Auteur de l'article original: Hélène Bour
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 7. Septembre 2015
Photo: