INTERVIEW - Le Dr Aurélie Mouton, neurologue à l'hôpital Henri Mondor et chercheur à l'Inserm, a reçu vendredi la bourse «Harmonie mutuelle Alzheimer» pour une étude sur l'agressivité, un trouble du comportement qui affecte un malade sur trois.

LE FIGARO.- Pourquoi vous intéressez-vous à l'agressivité?

Dr Aurélie MOUTON.- Parce que c'est un symptôme très envahissant de la maladie d'Alzheimer, pour lequel aucun traitement approprié n'existe. Un tiers des patients présente des signes d'agressivité qui deviennent de plus en plus sévères à mesure qu'évolue la maladie. Cela peut être des insultes, des crises d'opposition, parfois même des coups ou des morsures, qui se déclenchent en cas de frustration. Ces accès de violence ont un retentissement important sur la qualité de vie des patients, parce qu'ils provoquent une diminution de leur autonomie et aboutissent très souvent à un placement prématuré en institution. C'est épuisant pour l'entourage et très stressant.

Source : Le Figaro Santé (extrait)

Date de publication (dans la source mentionnée): Jeudi, 27. Septembre 2012
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