Les avertissements de la Food and Drug Administration (FDA) quant au risque de suicide chez les enfants et adolescents traités par inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (des antidépresseurs qui constituent la classe des IRS), ont eu un impact limité. Une exception toutefois : la prescription de la paroxetine (Deroxat) a littéralement fondu aux Etast-Unis.
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Petit rappel : au cours des années 90, plusieurs cas de suicide d'enfants et d'adolescents sous IRS ont été rapportés aux Etats-Unis. En 2003, la FDA recommandait de ne pas prescrire la paroxetine à ce type de patients. Et en 2004, l'ensemble de la classe des IRS faisait l'objet d'une mise en garde (sous la forme d'une black box) contre le risque d'idées suicidaires.

« Juste après la première recommandation de la FDA, nous avons constaté une baisse considérable des prescriptions de paroxetine chez les plus jeunes. Toutefois les autres antidépresseurs étaient toujours autant prescrits », souligne le Pr Mark Olfson de la Columbia University de New York. Suite à l'avertissement, les autorités américaines n'ont pas observé de changement notable. Certes la croissance exponentielle de la prescription de ces traitements a quelque peu marqué le pas. Rappelons tout de même qu'entre 1985 et 1999, leur consommation outre-Atlantique a été multipliée par 4.

De son côté, l'Agence européenne du Médicament (EMEA) déconseille l'utilisation des IRS chez les enfants et adolescents. Pour davantage d'information, l'Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) a mis en ligne un dossier complet. Avec notamment une série de questions/réponses très pertinentes.

Source : JAMA, 7 janvier 2008

Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 14. Janvier 2008