Autisme : l'aide aux malades stagne, mais la science progresse
- 345 lectures
À l'occasion de la Journée mondiale de l'autisme, le Collectif Autisme se bat pour que le sort réservé à ces malades soit amélioré et il lance une pétition nationale.
La France est la terre des droits de l'homme, mais pas des autistes. Tel est le thème choisi par le Collectif Autisme, à l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation à cette maladie, qui a lieu ce mercredi 2 avril. Selon lui, notre pays laisse perdurer un système qui prive ces personnes de leurs droits. C'est d'ailleurs ce que prouve la grande enquête qu'il a récemment menée auprès de plus de 500 familles concernées. "Prisonnières d'un système maltraitant qui leur refuse en réalité tous les droits et garanties qui leur ont été en théorie accordés ces dernières années, les personnes autistes sont condamnées", précise Florent Chapel, le président du Collectif Autisme qui demande l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire "pour que le scandale de l'autisme en France soit connu de tous" et qui lance une pétition.
Le collectif rappelle que l'autisme n'est défini que depuis 2010 par la Haute Autorité de santé (HAS) - soit avec 30 ans de retard par rapport aux autres pays développés - comme un trouble neurodéveloppemental qui se caractérise par des "altérations qualitatives des interactions sociales réciproques et des modalités de communication et de langage, ainsi qu'un répertoire d'intérêts et d'activités restreint, stéréotypé et répétitif". Cette définition est conforme aux standards internationaux et aux données acquises de la science. Notre retard national a eu de lourdes conséquences pour les personnes autistes et leurs familles, précise le dossier de presse : "En effet, en France, l'autisme est encore en grande partie traité par des méthodes inadaptées alors que des thérapies comportementales, développementales et éducatives efficaces existent mais peinent à se généraliser, alors qu'elles sont recommandées par la HAS depuis mars 2012." (...)
