Avec le neurofeedback, je pense, donc je guéris
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Insomnies, troubles de l'attention, épilepsie... Une technique encore expérimentale, le neurofeedback, permet au patient de mieux maîtriser son activité cérébrale. Et d'améliorer ainsi son état.
Sur sa nuque juvénile, il a fait tatouer une clef de sol pour afficher sa passion : la musique. A 20 ans, Louis n'est pas un garçon comme les autres; il sait depuis 2012 qu'il souffre d'un trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH). "C'est juste un handicap, pas une maladie, précise d'emblée le jeune homme, qui travaille dans un McDo. J'ai du mal à être concentré, je bouge beaucoup sans parvenir à rester tranquille." Quand il parle, son regard s'échappe pour ne pas croiser celui de son interlocuteur. Ses mains tremblent, ne tiennent jamais en place, comme ses jambes aux mouvements saccadés qui lui donnent une allure dégingandée.
Ce matin-là, dans une salle du pôle de psychiatrie universitaire de l'hôpital Sainte-Marguerite (Marseille), le jeune homme va pourtant réussir à se calmer, bien calé dans son fauteuil. Face à lui, un écran d'ordinateur relié à son cerveau par trois électrodes qu'une technicienne vient de lui poser. "On y va?" lancet- elle. "Allons-y", répond Louis, d'un ton bravache. Sur l'écran, un jeu de puzzle apparaît, avec des pièces à assembler. C'est l'encéphale du jeune homme qui se trouve à la manoeuvre : plus il se concentre sur sa tâche, plus les ondes cérébrales s'activent et associent les fragments. En moins de trente secondes, le premier puzzle est terminé. (...)
