Le renouvellement automatique de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) pour les bénéficiaires du RSA est effectif depuis le 1er avril. Une mesure de la « stratégie pauvreté » proposée pour favoriser l’accès aux soins des plus précaires. L’amélioration de la prise en charge médico-sociale des personnes sans domicile fixe est aussi au programme.

Depuis le 1er avril, les bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) verront leur CMU-C se renouveler automatiquement. Cette couverture maladie universelle complémentaire permet une protection gratuite.

Cette mesure a été prise dans le cadre de la stratégie santé de la Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé. L’enjeu : favoriser l’accès aux soins des plus précaires. En effet, jusqu’ici il fallait refaire un dossier tous les ans pour continuer à bénéficier de cette couverture.

La « stratégie santé » contient aussi d’autres mesures améliorant la prise en charge médico-sociale des plus vulnérables. D’ici à 2022, la feuille de route annonce l’ouverture de :

700 lits d’accueil médicalisés réservés sans limite dans le temps aux personnes « atteintes de pathologies lourdes et chroniques, irréversibles, séquellaires ou handicapantes, de pronostic plus ou moins sombre, pouvant engendrer une perte d’autonomie et ne pouvant être prises en charge dans d’autres structures » ;

750 lits halte soin santé pour l’hébergement temporaire de personnes sans domicile fixe, « dont la pathologie ou l’état général, somatique ou psychique, ne nécessite pas une prise en charge hospitalière ou médico-sociale spécialisée mais est incompatible avec la vie à la rue » ;

1 200 appartements de coordination thérapeutique. Au sein de ces logements temporaires, les personnes et les familles dans le besoin trouveront une aide médicale, psychologique et sociale assurée par des médecins, des éducateurs et des psychologues.

Cette amélioration des conditions relève de l’urgence sanitaire. Comme le rappelle Médecins du Monde, 3,5 millions de Français sont mal logés et 141 500 ne possèdent pas de domicile fixe. Et l’exclusion sociale constitue un frein à l’accès aux soins.

A noter : selon le code de la santé publique, « toute personne doit bénéficier des soins les plus adaptés à son état ». (Article L.1110-5).

 

Auteur de l'article original: Laura Bourgault pour Destination Santé
Source: Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, le 1er avril 2019 – Médecins du Monde
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 5. Avril 2019
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