Entre 1980-1990 et 2001-2010, le nombre de cas de cancers diagnostiqués chez l’enfant a augmenté de 13% dans le monde. Un chiffre dévoilé ce 11 avril par le CIRC de l’OMS à Lyon. Mais quelles tumeurs sont les plus répertoriées en fonction des générations ?

« Entre les années 80 et 2010, le nombre de tumeurs déclarées dans la population infantile a fait un bon de 13% », nous apprennent les scientifiques du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS à Lyon. Cette augmentation des cas résulte en partie des progrès de la science, « c’est-à-dire de la hausse des diagnostics précoces grâce à l’amélioration des techniques de dépistage ».  Répertoriées à travers 62 pays pour 153 cancers différents, ces données couvrent 10% de la population infantile mondiale.

Du nourrisson à l’adolescent

Dans le détail, entre 0 et 14 ans, l’incidence du cancer est de 140 cas par millions d’enfants. Au total, 300 000 cancers pédiatriques ont été diagnostiqués dans le monde entre 2001 et 2010. Représentant un tiers des cas chez les moins de 15 ans, la leucémie apparaît comme la plus fréquente des tumeurs. Viennent ensuite les tumeurs du système nerveux central (20%) puis les lymphomes (12%). Les petits de moins de 5 ans sont, eux, plus impactés par des tumeurs embryonnaires comme le neuroblastome, le rétinoblastome, le néphroblastome ou l’hépatoblastome.

Et pour la première fois, le CIRC a estimé cette incidence dans la génération des15-19 ans. Résultat, elle s’élève à 185 cas par million d’adolescents. Cette tranche d’âge se trouve principalement exposée aux lymphomes (23%) suivis par les carcinomes et les mélanomes, cancers rassemblant à eux deux 21% des cas.

« Même s’ils restent rares avant l’âge de 20 ans, les cancers constituent un facteur de mortalité non négligeable chez les enfants et les adolescents », explique le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC. « Ces données nous permettent d’améliorer les campagnes de prévention à venir » en misant sur les comportements à risque comme l’exposition au soleil. Une démarche de santé publique à effectuer sans oublier « les spécificités des cancers pédiatriques comme le poids important de la prédisposition génétique ».

Et les populations précaires ?

Dans les pays à bas revenus, les cancers pédiatriques restent encore mal diagnostiqués, « du fait du manque de vigilance, de ressources médicales et d’efficacité des remontées statistiques », selon le Dr Tezer Kutluk, pédiatre oncologue et ancien président de l’Union internationale pour le contrôle du cancer (UICC). « Des points à améliorer dans les années à venir pour une meilleure protection des enfants et adolescents. »

Auteur de l'article original: Laura Bourgault pour Destination Santé
Source: Entre 1980-1990 et 2001-2010, le nombre de cas de cancers diagnostiqués chez l’enfant a augmenté de 13% dans le monde. Un chiffre dévoilé ce 11 avril par le CIRC de l’OMS à Lyon. Mais quelles tumeurs sont les plus répertoriées en fonction des générations
Date de publication (dans la source mentionnée): Samedi, 15. Avril 2017
Photo: