Les enfants sont exposés de plus en plus jeunes aux écrans numériques. Télévision bien sûr, mais aussi tablettes, téléphones portables et consoles de jeu. Certes les médecins estiment depuis longtemps qu’ils ont un impact néfaste sur le développement des plus jeunes. Mais il est presque impossible d’y échapper au XXIe siècle. Et peut-être présentent-ils après tout des avantages. L’AFPA détaille ses recommandations en fonction de l’âge des petits.

Pour aider les parents à accompagner leurs enfants dans leurs activités numériques, l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) a mis au point une règle simple. Basée sur 4 chiffres à retenir : 3, 6, 9 et 12. Il s’agit des âges charnières concernant l’usage des écrans.

Ainsi, il est déconseillé d’exposer l’enfant de moins de 3 ans à la télévision. « C’est l’âge où il a besoin de construire ses repères spatiaux et temporels », explique l’AFPA. Or le numérique est synonyme de virtuel et éloigne de la réalité. En outre, c’est aussi à cet âge qu’il apprend à parler. Et « chaque heure passée devant les écrans diminue la capacité langagière de 8 mots. »

Donc si vraiment votre enfant doit être exposé à des écrans (portable, tablette), il faut toujours l’accompagner et le réserver à de très courtes périodes. Pas plus de 10 minutes par jour.

De 3 à 6 ans : le numérique pas à pas

A cet âge, l’enfant réclame de plus en plus les écrans. La télévision reste à éviter au maximum. Notamment en raison de l’exposition importante à la publicité. Pour l’éviter, « constituez une vidéothèque et établissez des règles claires sur le temps d’écran », conseillent les pédiatres de l’AFPA.

En matière d’écrans interactifs, ils peuvent présenter un intérêt pour le développement et l’apprentissage. Par exemple, avec des jeux adaptés pour les enfants dyslexiques. Toutefois, il est quand même recommandé d’accompagner ce travail. Sans cela, ces écrans « privilégient l’intelligence opératoire […] favorisant les automatismes au détriment de la créativité et de la motricité fine ».

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Auteur de l'article original: Dominique Salomon pour Destination Santé
Source: Pédiatrie Pratique, n° 279, juin 2016
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 5. Septembre 2016
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