Soyez honnête... Depuis quand n'avez-vous pas écrit une page entière à la main ? Peut-être pensez-vous que cela n'a aucune importance. C'est vrai, il suffit de regarder autour de nous pour constater que l'ordinateur est partout et que seuls les écoliers continuent à faire leurs premières expériences d'écriture avec un stylo à plume ou un crayon. Après tout, est-ce encore adapté ? Puisque nous avons des claviers et des logiciels de reconnaissance vocale, quel est encore l'intérêt de prendre un crayon ? Même notre signature s'est depuis longtemps effacée devant les codes PINou les empreintes digitales.

Dans certains pays, quelques établissements scolaires ont même déjà pris acte de cette évolution. Ainsi, dans certaines écoles élémentaires allemandes, l'apprentissage de l'écriture manuelle n'est plus au programme ! Les élèves apprennent d'emblée l'alphabet tel qu'ils le voient dans les journaux ou sur un écran : avec des lettres d'imprimerie.

Les partisans du projet pensent que cela facilite l'apprentissage de l'écriture. Sans compter la lisibilité accrue de leur écriture. Il n'existe pourtant pas de données scientifiques pour étayer ces affirmations. De plus, cela comporte un inconvénient évident : ces élèves ont beaucoup de difficultés à déchiffrer les lettres tracées avec application par les générations précédentes. L'écriture au tableau de certains professeurs de lycée leur apparaît probablement tels des hiéroglyphes ornementés.

Vers la disparition de l'écriture cursive ?

 

Si un jour on supprimait vraiment l'écriture cursive, est-ce que cela signifierait également la fin de l'écriture manuscrite ? Il pourrait être judicieux de réfléchir à deux fois avant de jeter aux oubliettes un acquis aussi ancien. En effet, certaines études suggèrent qu'il serait bénéfique, autant d'un point de vue physique que cognitif, de coucher ses pensées sur le papier sans intermédiaire technologique.

Auteur de l'article original: Gabriele Paschek
Source: Cerveau et Psycho
Date de publication (dans la source mentionnée): Dimanche, 1. Septembre 2013
Mots-clés: écriture, dysorthographie,