Le CHU de l’Hérault a mis en place une consultation pour les familles confrontées à des enfants tyrans.
Elles font partie des violences familiales les moins connues. Le tabou des tabous pour ceux qui en sont victimes. Les parents maltraités par leur enfant tyran osent rarement en parler en raison de la honte et de la culpabilité qu’ils ressentent. Or, il est essentiel que ces familles se fassent aider.

Régulièrement confronté à ces situations dans son service de pédopsychiatrie, le CHU de Montpellier (Hérault) a mis en place, en 2016, une prise en charge unique en France. Mis au point par le professeur Haim Omer, de l’université de Tel-Aviv (Israël), ce programme de « résistance non violente » repose sur des groupes de parole et d’accompagnement.

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Dans sa communication, sous forme de questions-réponses, l’hôpital balaie un grand nombre de préjugés. Exemples ? « Ce n’est pas une maladie, mais un problème éducatif ». Faux, car ans l’immense majorité des cas l’enfant tyran présente au moins un trouble psychiatrique en particulier : un trouble déficit d’attention hyperactivité (TDAH), un trouble anxiété de séparation (TAS) ou un trouble obsessionnel compulsif (TOC).

« Cela arrive surtout dans les familles où les parents ne sont pas engagés dans l’éducation. » Faux : parmi leurs patients, le service constate qu’il y a plus de risque d’enfants tyrans dans les familles sensibilisées aux besoins de l’enfant et attentives à son éducation. Les études montrent par ailleurs que le risque augmente quand l’enfant est particulièrement investi par les adultes : enfant aîné, unique ou adopté ou enfant ayant été malade dans l’enfance, par exemple.

Centre hospitalier universitaire de Montpellier. Tel : 04.67.33.67.33.

Auteur de l'article original: Christine Mateus
Source: Le Parisien
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 16. Novembre 2018
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