Lorsque l’état de santé le permet, le CHU de Nîmes propose aux patients de passer la nuit à l’hôtel plutôt qu’à l’hôpital. Les avantages ? Eviter les déplacements, gagner en intimité. Et pour l’Assurance-maladie, le coût de la prise en charge est divisé par 30.

Se faire soigner à l’hôpital et passer la nuit à l’hôtel… une idée originale proposée par le CHU de Nîmes. Nommé la Maison des Parents, ce projet existe depuis 2014. Mais jusqu’ici seuls les proches de la personne hospitalisée pouvaient en bénéficier.

Une expérimentation de 3 ans

Cette nuitée sera proposée aux patients dont l’état de santé ne nécessite pas de surveillance particulière la nuit. « L’expérimentation va durer 3 ans avec à la clé un plus grand confort pour le patient qui évite des déplacements fatigants », expliquent les spécialistes du CHU de Nîmes. Le pôle de chirurgie est le premier de l’établissement à se lancer dans l’expérimentation : les patients intéressés « pourront y séjourner la nuit précédant et/ou succédant une opération en ambulatoire ou un séjour de chirurgie complète ».

L’avantage est considérable pour ceux qui « habitent loin de l’hôpital et qui doivent revenir le lendemain de l’opération par exemple », décrit Marie Chardeau, directrice de la performance du CHU. Pour l’Assurance-maladie, l’argument est aussi financier : « une nuit d’hospitalisation en chirurgie coûte 1 265 euros contre seulement 41 euros la chambre en Maison des Parents. »

Le but au terme des 3 ans d’expérimentation est d’observer si cette offre plaît aux patients. Mais aussi d’évaluer les économies générées par « l’établissement du fait de la diminution des durées de séjour ». Comme c’est le cas pour « l’Assurance-maladie, au titre des nuitées économisées ou encore des transports qu’elle prend en charge », complète Martine Ladoucette, directrice générale de l’établissement.

A noter : En France, il existe 41 établissements de ce type agréés par le ministère en charge de la Santé.

Auteur de l'article original: Laura Bourgault pour Destination Santé
Source: CHU de Nîmes, le 12 février 2018
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 23. Février 2018
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