La cote d'alerte est franchie, le danger encouru par les jeunes qui montent le son sur leur baladeur, smartphone ou autre lecteur de musique vient d'être évalué par l'Organisation mondiale de la Santé (oms). D'après ce rapport, 1,1 milliard d'adolescents et de jeunes adultes âgés de 12 à 35 ans s'exposeraient aujourd'hui à des niveaux sonores dangereux en écoutant leurs dispositifs audio personnels ou dans des lieux de loisirs – salle de jeux, de concerts, discothèques… Et ce ne sont pas les seuls. En France, un salarié sur quatre – environ trois millions de personnes – subit sur son lieu de travail des niveaux sonores supérieurs à 85 décibels (dB), seuil à partir duquel une écoute prolongée est dangereuse. Quel est le risque encouru ?

Des sons forts provoquent une destruction des neurones sensoriels de la cochlée – les cellules ciliées qui transforment les sons en signaux électriques –, ce qui conduit à une perte irréversible de l'audition. Plus insidieuse encore est la mort des fibres du nerf auditif (reliant les cellules ciliées au cerveau), indétectable à l'audiométrie (le test de mesure de l'audition). En effet, le patient entend bien les sons faibles (les seuils audiométriques sont normaux), mais ses capacités de compréhension de la parole en milieu bruyant...

Auteur de l'article original: Jean-Luc Puel
Source: Certveau et Psycho
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 25. Mai 2015
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