Pour exprimer son opposition à la déréglementation des professions libérales, l’UNAPL appelle à une journée sans professionnels libéraux le 30 septembre.
Le mardi 30 septembre, les cabinets, officines, études et agences fermeront leur porte pour s’opposer à un projet de loi qui détruit les fondements de l’exercice libéral.

Se fondant sur un rapport de l’Inspection générale des Finances remis en mars 2013 alors non publié, l’ancien ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg, entendait démembrer les professions réglementées accusées de tous les maux, ou presque. Le 10 juillet, dans son discours « pour le redressement économique de la France », il accuse les professionnels libéraux, qu’il qualifie de « rentiers » de ponctionner 6 milliards d’euros de pouvoir d’achat aux Français. Et de proposer une déréglementation tous azimuts afin de casser les « monopoles ». « Ce sera, expliquait-il, la bataille des modernes contre les anciens, la bataille de l’audace contre le conformisme, la bataille contre les révolutionnaires du statu quo ». « De nombreuses professions sont en situation de monopole et captent par leur position des revenus à la population pour des services payés trop chers qui entament le pouvoir d’achat des ménages. C’est le cas des professions protégées par des monopoles. Les huissiers, les greffiers de tribunaux de commerce, les avocats, certaines professions de santé et beaucoup d’autres secteurs réglementés : optique, auto-écoles, dans lesquels une baisse des tarifs est nécessaire. »
Le successeur d’Arnaud Montebourg, Emmanuel Macron, sitôt nommé, a annoncé qu’il concrétiserait au plus vite cette loi intitulée : « croissance et de pouvoir d’achat »

Non seulement le Gouvernement a employé des termes méprisants et inacceptables pour stigmatiser les professions libérales et tenter de ranimer une forme dépassée de « lutte des classes », mais surtout, il s’écarte des voies de la démocratie en :
→ Refusant tout débat contradictoire avec les organisations professionnelles.
→ Occultant le rapport de l’IGF (Inspection générale des Finances) sur lequel il prétend fonder sa réforme.
→ Dissimulant le texte de son projet de loi qu’il a pourtant écrit.
→ Essayant de diviser les professions, en tentant de les monter les unes contre les autres.
→ Imposant un processus législatif expéditif (ordonnances) ouvrant la voie à l’arbitraire le plus total. (...)

Auteur de l'article original: UNAPL
Source: UNAPL
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 29. Septembre 2014
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