Une nouvelle étude américaine démontre qu’une surconsommation d’écrans est néfaste chez les enfants, et modifie même physiquement leur cerveau.
On savait que l’abus d’écrans chez les enfants nuisait à la qualité du sommeil, jouait sur leurs capacités à se concentrer et à apprendre, et leur faisait prendre du poids pour cause d’inactivité. Les premiers résultats d’une nouvelle étude américaine montrent que cette surconsommation modifie même physiquement leur cerveau !

Les Instituts nationaux américains de la santé (NIH) ont examiné 4 500 enfants de 9 et 10 ans grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Les résultats préliminaires mettent en avant des « tracés différents » dans le cerveau de ceux qui utilisent des smartphones, des tablettes et des jeux vidéo plus de sept heures par jour.

L’IRM pointe un amincissement prématuré du cortex, l’écorce cérébrale qui traite les informations envoyées au cerveau par les cinq sens. Cet amenuisement « est considéré comme un processus de vieillissement », explique une responsable de cette étude, le docteur Gaya Dowling, qui ajoute toutefois qu’il n’est pas certain que ce processus soit néfaste. « Nous ne savons pas si c’est causé par le temps passé devant les écrans. Ni si c’est une mauvaise chose. »

Pas avant trois ans
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) recommande de ne pas placer un enfant devant la télé avant l’âge de 3 ans car cela peut freiner son développement. Pourtant, selon l’Inserm, à 2 ans, les deux tiers des enfants la regardent tous les jours. Une étude montre aussi qu’exposer les 8-11 ans plus de deux heures par jour nuit à leurs capacités cognitives.

Auteur de l'article original: Delphine Goldsztejn
Source: Le Parisien
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 14. Décembre 2018
Photo: