Environ 10% des enfants de moins de 5 ans souffrent de problèmes de vue. Parmi ceux-ci, l’amblyopie reste méconnue. Pourtant, dépister et traiter ce trouble visuel précocement est essentiel. La vue de l’enfant en dépend. Explications sur ce défaut à l’occasion de la journée mondiale de la Vue ce 8 octobre 2015.

Normalement, les deux yeux transmettent chacun leur propre vision d’une image au cerveau. Pour un développement visuel harmonieux, chaque œil doit envoyer une image de bonne qualité, identique à celle de l’autre œil et les deux yeux doivent regarder au même endroit. Si le cerveau visuel reçoit une image anormale, floue ou décalée venant d’un œil – due à un trouble de la réfraction, un strabisme, une opacité ou une lésion -, il va neutraliser les messages provenant de cet œil pour ne développer que la vision de l’œil sain. Résultat, l’œil ainsi délaissé est appelé amblyope. C’est-à-dire qu’il ne travaille plus et donc les connexions nerveuses entre lui et le cerveau dégénèrent, et il devient aveugle.

Un traitement efficace avant 6 ans

En général, l’autre œil voit bien. Alors, l’enfant ne se plaint de rien. C’est pourquoi le pédiatre ou le médecin traitant doit tester la vue des petits très précocement. En effet, si l’amblyopie est découverte durant les premières années de vie, en tout cas avant 6 ans, on peut la traiter. A l’inverse ce qui est perdu après 6 à 8 ans le sera de manière définitive. Aucun traitement, aussi moderne soit-il, ne permettra de réparer le trouble.

Le test consiste à cacher alternativement un des deux yeux et de demander à l’enfant de regarder un objet qui l’intéresse. Il doit être reproduit plusieurs fois. Si l’enfant résiste à l’exercice, cela peut suggérer qu’un de ses yeux voit mal.

Pour traiter ce trouble, le bon œil est occulté par des pansements adaptés. Ainsi, l’œil amblyope peut prendre le dessus et développer son lien avec le cerveau. Le plus souvent, des lunettes correctrices sont également nécessaires. D’autres traitements sont utilisés en relais pour éviter la récidive : l’occlusion partielle, les filtres et les pénalisations optiques.

Auteur de l'article original: Dominique Salomon
Source: Association francophone de Strabologie et d’Ophtalmologie pédiatrique, consultée le 7 octobre 2015– CHU de Rouen, consulté le 7 octobre 2015 – ASNAV, consultée le 7 octobre 2015 - Par Destination Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 19. Octobre 2015
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