Les intimidations et brimades essuyées par l'enfant ou l'adolescent émanant des autres camarades de classe augmente le risque de dépression à l'âge adulte.

Mal insidieux, souvent refoulé, les intimidations vécues pendant l'enfance peuvent affecter l'équilibre mental à l'âge adulte en favorisant le risque de dépression. Un cas sur trois de dépression serait lié à un épisode traumatisant d'harcèlement à l'école. C'est ce que conclut une équipe de l'Université d'Oxford au Royaume-Uni.

Plus précisément, le poids des vexations, humiliations et injures supporté pendant l'enfance multiplierait par cinq le risque de troubles anxieux à l'âge adulte. Le risque de dépression et d'automutilation serait quant à lui doublé.

Les chercheurs ont dressé ce constat en comparant les épisodes d'intimidation par les pairs à l'âge de 13 ans et celui de dépression à l'âge de 18 ans. Ils se sont basés sur des questionnaires remplis par un panel de 3 898 jeunes.

Des programmes de prévention à améliorer

Parmi les 683 adolescents qui ont affirmé avoir été victimes d'intimidation plus d'une fois par semaine à 13 ans, près de 15 % ont été diagnostiqués comme dépressifs à l'âge de 18 ans.

Ils seraient 10 % à souffrir de dépression plus de deux ans en cas d'intimidation vécue pendant l'enfance, contre 4% chez ceux n'ayant jamais été harcelés à l'école.

Pour les chercheurs d'Oxford, cette enquête souligne la nécessité de mettre en place des programmes de prévention du harcèlement à l'école pour mieux réduire le fardeau de la dépression à l'âge adulte.

Auteur de l'article original: Emilie Cailleau
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 5. Octobre 2015
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