C'est un constat statistique qui en dit long sur un des échecs de la société française : parmi les pensionnaires d'Ehpad (Etablissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes), à peine un tiers affirme avoir intégré l'établissement sur sa décision personnelle. La preuve que, pour de nombreux foyers, l'inscription d'un proche en établissement médicalisé devient une fatalité, et que l'absence d'alternatives crédibles les poussent invariablement à ne pas tenir compte de l'avis de la personne concernée.
Comment organiser des solutions qui permettent d'écouter, jusqu'au bout, les revendications des personnes âgées ?

Dans un récent sondage Odoxa, 70% des interrogés estimaient que le gouvernement, sur ces sujets, ne les accompagnaient pas correctement. C'est une réponse que l'on pourrait penser naturelle à de nombreuses situations déplorables. A titre d'exemples, la désertification médicale, probablement accentuée par la réforme de la formation des internes, ou les difficultés locales de financement de l'Aide aux Personnes Âgées (APA) dégradent quotidiennement l'indépendance des sujets âgés. Dans l'incapacité d'accéder, financièrement ou géographiquement, à des aides adaptées, ils peuvent être contraints d'intégrer les Ehpad, de très lourds symboles de la fin de vie.
Comment résoudre les problèmes existants ? Est-il possible d'allier vie à domicile et accompagnement médical ?

Auteur de l'article original: France Inter
Source: France Inter - Le téléphone sonne
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 17. Juillet 2017
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