Les antidépresseurs chez les jeunes, toujours avec une psychothérapie

Face à un jeune dépressif, les médecins américains opteraient trop souvent pour une approche uniquement médicamenteuse. Or les recommandations de la FDA sont formelles : il est absolument nécessaire de leur proposer aussi une psychothérapie.

Et aujourd'hui, même le seul et unique antidépresseur autorisé pour la prise en charge des enfants et adolescents s'avère augmenter le risque de pulsions suicidaires. D'ailleurs des avertissements figurent sur les conditionnements et les médecins sont bien informés de ne pas utiliser les autres médicaments de cette classe, les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine.

"Nous ne disons pas aux médecins de ne pas prescrire cet antidépresseur, mais nous insistons sur le danger que représente une utilisation inappropriée", souligne le Pr Jun Ma, de la Stanford University School of Medicine. En clair ce traitement, s'il n'est pas associé à une psychothérapie, présente un réel danger chez les enfants et adolescents !

C'est aussi l'avis de l'Agence européenne du Médicament (EMEA) et de l'Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS). Rappelons d'ailleurs que dès le mois de juin dernier, celle-ci avait mis en ligne tout un dossier sur la question. Autant de "piqûres de rappel" qui montrent à quel point il est essentiel de suivre les recommandations des autorités...

Sources: Stanford University Medical Center, 16 novembre 2005