Ils portent un nez rouge, des cheveux fluo... et des blouses blanches ! Les clowns hospitaliers sont connus dans les services pédiatriques, où ils divertissent les enfants malades. Bonne nouvelle : leur profession est désormais reconnue par l’Etat. Une certification professionnelle de "comédien clown en établissement de soins" a été publiée au Journal officiel début septembre 2015.

clown hopital 3 "Enfin ! Cela fait 24 ans que les clowns exercent à l’hôpital. Ils vont enfin y avoir une place reconnue !", se réjouit-on au Rire Médecin. Le Rire Médecin, c’est l’association créée en 1991 à Paris par Caroline Simonds. A 18 ans, elle entre dans une université américaine avec pour ambition de devenir médecin. Mais un premier stage d’aide-soignante et le décès d’un vieux patient qu’elle adorait lui fait changer d’avis. Ce sera finalement Paris. Musicienne, clown, elle passe 10 ans dans une compagnie avant de se produire dans des hôpitaux. Le Rire Médecin commence donc avec elle, habillée en girafe, deux fois par semaine à l’institut Gustave Roussy à Villejuif (94).

Une relation de confiance est rapidement établie avec les soignants et les parents. Même si au départ, ces derniers se montrent un peu septiques. "Ils disaient que les clowns mentent aux enfants. Qu’ils passent et disparaissent alors que les petits sont gravement malades. Mais après quelques mois, tout le monde a vu le bénéfice de cette présence, sur leur moral comme sur leur traitement", explique Marc Avelot, le directeur de l’association. Même réaction du côté médical. Les soignants, eux aussi ont parfois besoin de légèreté et d’un personnage haut en couleur qui danse dans les couloirs du service. Ils sont d’ailleurs très souvent associés aux jeux avec les patients.
Clown à l’hôpital : enfin la reconnaissance du métier

En septembre 2015, une certification professionnelle de "comédien clown en établissement de santé" est publiée au Journal officiel. L’intérêt : la formation et la profession de ces clowns hospitaliers sont ainsi officiellement reconnues. "C’est un accent de plus mis sur la professionnalisation de notre secteur. Il n’y aura bientôt plus que des professionnels du spectacle formés, experts, qui œuvreront dans les couloirs des hôpitaux. C’est aussi une aide pour nos interlocuteurs, notamment les administrations hospitalières et les professionnels de santé, qui pourront mieux savoir à qui ils ont affaire», précise Marc Avelot.

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Auteur de l'article original: Estelle Dautry
Source: Doctissimo
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 14. Novembre 2016
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