Les médecins pourraient établir des diagnostics plus ou moins justes en fonction du caractère des patients.

Pour profiter d'un meilleur bilan médical, il serait préférable d'être bien élevé et aimable avec son médecin, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale British Medical Journal . En effet, les patients grossiers seraient plus à risques de faux diagnostics.

Les chercheurs de l'Université Erasmus (Pays-Bas) ont mené une étude surprenante pour comprendre s'il existait un lien entre le mauvais caractère des patients et erreurs de diagnostics. Ils ont réalisé des consultations fictives avec des patients au caractère bien trempé ou avec des tempéraments agressifs (demande insistante de traitement, agressivité, refus de soin, absence d'écoute, remise en question de la compétence du médecin, non observance...) et analysé les diagnostics de 63 médecins. Les situations médicales des patients étaient simples à établir ( pneumonie , embolie pulmonaire, inflammation du cerveau, hyperthyroïdie, appendicite , pancréatite alcoolique aiguë). Les scientifiques ont ensuite mis en lien la qualité du diagnostic et le caractère des malades.

Les conclusions de l'étude révèlent que le diagnostic est plus précis pour les malades « neutres » que pour les patients pas faciles ou agressifs.

Prendre le temps pour établir un meilleur diagnostic

Les chercheurs ont aussi observé que plus les médecins prenaient de temps pour établir le bilan de santé, plus leur diagnostic était juste et le traitement adapté.

«Il est important tous les médecins soient conscients de leurs réactions émotionnelles face aux différents comportements des patients. Il y va de la sécurité des patients », concluent les auteurs de l'étude.

Auteur de l'article original: Agathe Mayer
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 28. Mars 2016
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Mots-clés: diagnostic, hôpital, bilan