Se rendre d'un point A à un point B avec le métro, rien de plus simple direz-vous. Mais en réalité, la tache se révèle bien plus complexe pour le cerveau humain.

"La navigation dans les systèmes de transport dans les grandes villes comme New York ou Paris est-elle trop difficile pour les humains ?" A cette question, trois chercheurs répondent à l'affirmative dans la revue Science Advances . Alors que le nombre d'agglomérations dépassant les 10 millions d'habitants a triplé depuis 1990, Riccardo Gallotti, Mason A. Porter and Marc Barthelemy se sont demandés si ces extensions des villes caractérisées par la croissance des systèmes de métro pouvaient dépasser les limites cognitives.

Pour le savoir, les trois scientifiques se sont penchés sur les 15 plus grands systèmes de transport urbain incluant ceux de New York, Paris et Tokyo. Objectif : comprendre quel chemin emprunterait un usager pour réaliser le trajet le plus court entre deux points donnés sans excéder deux changements de métro.

Verdict : 80 % des trajets réalisables à Paris, New York et Tokyo dépassent la limite d'information que peut traiter un cerveau humain. "La capacité cognitive des êtres humains est limitée et leurs réseaux de transports ont grandi jusqu'à un niveau de complexité qui est au-delà des capacités humaines", estiment les chercheurs, dans l'étude reprise par Pacific Standard. D'après leurs calculs, les cartes des transports urbains ne devraient pas consister en plus de 250 points de connexion pour être facilement lisibles et compréhensibles par le cerveau humain.

Moralité, ne culpabilisez pas la prochaine fois que vous vous emmêlez les pinceaux en prenant le métro. C'est normal dixit la science.

Auteur de l'article original: Emilie Cailleau
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 29. Février 2016
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