Selon un travail américain, l’obésité parentale pourrait exposer les enfants à un retard de développement. Plus précisément, les petits seraient davantage à risque de présenter une motricité défaillante à l’âge de 3 ans.

Le Pr Edwina Yeung et son équipe du NIH’s Eunice Kennedy Shriver National Institute of Child Health and Human Development ont travaillé à partir d’une vaste cohorte comprenant 5 000 femmes ayant accouché. Leurs nouveau-nés ont fait l’objet de tests visant à évaluer leur développement à 4 mois, 6 mois et à 3 ans.

L’obésité provoque des phénomènes inflammatoires

Par rapport à des enfants dont la mère présentait un poids normal, les petits de mères obèses avaient un risque 70% plus élevé d’échouer aux tests de la motricité. En cas d’obésité paternelle, ce risque grimpait à 75%. Enfin, si les deux parents souffraient d’obésité, la probabilité d’échec était multipliée par trois.

L’auteur convient que le lien de cause à effet reste aujourd’hui inexpliqué. Toutefois, il émet une hypothèse, en s’appuyant sur des travaux scientifiques réalisés sur des modèles animaux. Chez ces derniers, il a été constaté que l’obésité maternelle pouvait être à l’origine de phénomènes inflammatoires. Par ailleurs, des études ont montré que l’excès pondéral pouvait également altérer la qualité du sperme.

Auteur de l'article original: Emmanuel Ducreuzet pour Destination Santé
Source: Pediatrics, 2 janvier 2017
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 9. Janvier 2017
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