Les petits Français n’ont pas vraiment la bosse des maths. A 10 ans, les élèves français arrivent bons derniers de l'Union européenne en mathématiques et ne dépassent qu'un seul pays en sciences : Chypre.
Enjeu de la primaire de la droite et du centre, l’école sera à coup sûr au centre de l’élection présidentielle à venir. Et les résultats de cette étude devraient donner du grain à moudre aux candidats.

C'est la première fois que les Français de CM1 participent à cette étude TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study), de l'Association internationale pour l'évaluation de la réussite éducative (IAE). Environ 5.000 écoliers français y ont participé au printemps 2015, ainsi que des dizaines de milliers d'enfants dans 48 autres pays ou provinces.
Les Français, derniers de l’UE en maths

Les élèves de CM1 affichent un score de 488 points en mathématiques et 487 en sciences. Des scores en dessous de la moyenne internationale (500) et de la moyenne européenne (527 en maths, 525 en sciences).
En mathématiques, les élèves français sont bon derniers, après les petits Slovaques. En sciences, la France est avant-dernière, juste avant Chypre.
Les petits asiatiques en tête au classement mondial

Cinq pays d’Asie de l’Est occupent la tête du classement mondial pour les mathématiques : Singapour, Hong Kong, Corée du Sud, Taïwan, Japon.
L’Irlande du Nord arrive juste derrière, à la 6ème place, c’est le premier pays de l’Union Européenne.

En sciences, on prend les mêmes et on recommence : les cinq même pays d’Asie sont à nouveau en tête. Ils sont cette fois suivis par la Russie, 6èùe. La Finlande, premier pays de l'UE, est au 7èùe rang.
Pourquoi de si mauvais résultats ?

En France, les professeurs des écoles disent consacrer 193 heures par an aux mathématiques. Et c’est plus que le volume prescrit par les programmes de 2008 (180 heures) et plus encore que la moyenne des autres pays européens (158). Dans le cadre de cette enquête sur les mathématiques, les instituteurs français se disent bien moins à l'aise que leurs collègues européens pour :

Plusieurs études ont montré que les professeurs des écoles en France étaient en grande majorité issus de filières non scientifiques et éprouvaient plus de difficultés dans la transmission de ces disciplines.
Des programmes de 2008 trop lourds ?

Le ministère de l'Education avance une autre explication : les enfants testés ont suivi les programmes de 2008 qui sont considérés comme trop lourds par les enseignants et avec une chronologie peu pertinente pour certains sujets. La division par exemple, dont l'apprentissage démarrait en CE2, trop tôt selon les instituteurs.
Les nouveaux programmes, entrés en vigueur à la rentrée 2016, sont moins lourds ...

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Auteur de l'article original: Rédaction France Inter
Source: France Inter
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 12. Décembre 2016
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