Madame, Monsieur,

Comme vous le savez, Monsieur de Robien, ministre de l’éducation nationale, a fait en décembre dernier un certain nombre de déclarations au sujet de la manière d’apprendre à lire et à écrire à l’école primaire.

Celles-ci ont été suivies d’une circulaire début janvier 2006 et d’un arrêté pris le 24 mars et publié au journal officiel du 30 mars amendant dans l’esprit de son signataire les programmes 2002 ( bo de janvier 2002).

J’ai, à ce moment là, analysé le contenu de cet arrêté (vous avez été destinataire de cette analyse) et j’en ai conclu que ce texte était bien loin d’être en ligne avec les intentions du ministre car il pérennise les méthodes d’apprentissage de la lecture mixtes (encore appelées : à départ global, semi-globales, naturelles, par hypothèses et depuis peu intégratives)………………… et interdit juridiquement les méthodes alphabétiques. Bref le ministre a réussi le tour de force de pérenniser ce qu’il voulait voir disparaître et d’interdire ce qu’il voulait promouvoir.

Pour vérifier le bien fondé de cette analyse il m’a semblé utile d’évaluer l’impact concret des mesures Robien dans les écoles fin juin dernier, c'est-à-dire juste avant leur fermeture le 4 juillet et à la fin de la période (mai, juin) durant laquelle les parents inscrivent les enfants au CP.

G Wettstein-Badour
auteur de « apports des neurosciences et pédagogie du langage écrit »

Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 24. Juillet 2006