Selon des chercheurs américains, la « positive attitude » des personnes âgées envers leur vieillissement les protègerait du risque de démence. Un argument pour lutter contre la discrimination liée au grand âge et protéger au mieux la population contre le déclin cognitif.

Mieux vaut voir le bon côté des choses lorsque l’on vieillit, au lieu d’en avoir honte et de critiquer cette avancée dans la vie. Facile à dire ? Il n’empêche, les bénéfices d’une attitude positive sur le grand âge ne sont pas anodins. Selon des scientifiques de la Yale School of Public Health (Etats-Unis), « les personnes âgées les plus positives sont aussi celles qui souffrent le moins de démence », notent les scientifiques.

Un risque de démence divisé par deux ?

Cet effet protecteur a été prouvé par IRM auprès de 4 765 personnes âgées de 72 ans en moyenne. Aucune d’entre elles n’était atteinte de démence au début de l’étude. Et 26% étaient porteuses du principal marqueur génétique de la démence APOE ε4.

Au terme des 4 ans de suivi, « les personnes porteuses de ce marqueur APOE ε4 et ayant une attitude positive sur leur âge avaient 2,7% de risque de développer une démence», contre 6,1% chez les personnes également porteuses du marqueur mais ayant un regard critique sur leur âge.

« Dans le domaine de la santé publique, ces résultats nourrissent l’intérêt de lutter contre l’âgisme dans les sociétés où la vieillesse est dénigrée », précise le Pr Becca Levy, auteur de l’étude.

A noter : la démence de la personne âgée se repère en premier lieu par des troubles de la mémoire et une difficulté à réaliser les tâches du quotidien.

Auteur de l'article original: Laura Bourgault pour Destination Santé
Source: PLOS ONE, le 7 février 2017
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 23. Février 2018
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