Chaque année en France, 1.200 petites filles sont atteintes de puberté précoce. Un constat qui alarme les professionnels de la santé .
Une poitrine qui se développe de plus en plus tôt, des règles qui débarquent avant l’âge de 8 ans (au lieu de 9-10 ans). Chaque année, 1.200 filles jeunes filles souffrent de puberté précoce, selon une récente étude de Santé publique France.

Un constat inquiétant
"La puberté précoce peut être liée à des facteurs génétiques spécifiques, et des facteurs ethniques/populationnels pourraient aussi jouer un rôle", estime Santé publique France. L'obésité et manque d’activité physique pourraient être les facteurs de ce trouble, ainsi que les perturbateurs endocriniens. “Le rôle d'une exposition environnementale à des substances potentiellement perturbatrices endocriniennes (PE) et pouvant être d'origine anthropique (liée à l'intervention des humains, ndlr) est à prendre en considération, sans exclure des facteurs environnementaux non encore identifiés", souligne le rapport. Face à ce constat, les médecins tirent la sonnette d’alarme. La puberté précoce n’est pas anodine, elle peut générer des troubles du comportement et métaboliques, voire des cancers. Autre point important, les chercheurs constatent qu les l'ancienne région Midi-Pyrénées et le département du Rhône sont particulièrement concernés.

Le garçons sont aussi concernés
Si les petites filles sont 10 fois plus touchées par ce trouble, les garçons sont également touchés avec une puberté qui survient avant l’âge de 9 ans et demi. Résultat : arrivé à l’âge adulte, leur sperme est de moins bonne qualité. Entre 1989 et 2005, la concentration en spermatozoïdes a chuté de près d'un tiers (-32,2 %), soit près de 2 % par an, d'après des mesures réalisées sur 27.000 hommes. Et là encore, les PE sont mis en cause, ainsi que d’autres causes comme “le tabagisme chez les femmes enceintes (...), des facteurs nutritionnels ou métaboliques, la pollution atmosphérique ou des modifications de mode de vie (sédentarité, stress, chaleur, sommeil)".

Et là aussi, les conséquences sont multiples et néfastes : les cas de cancers des testicules sont plus importants chez les patients âgés de 20 à 40 ans. Ils auraient augmenté de 1,5% par an.

Auteur de l'article original: Rédaction Public
Source: Public
Date de publication (dans la source mentionnée): Samedi, 7. Juillet 2018
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