Repérer les enfants dyslexiques
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Joëlle Jean-Baptiste-Simonne et Shellbe Garret ont créé Dys Guyane il y a un an. L'association accompagne une centaine de familles (SB)
Shellbe Garret, présidente de l'association Dys Guyane et mère d'une fille dyslexique, raconte comment la scolarité des enfants souffrant de troubles de l'apprentissage peut devenir un calvaire s'ils ne sont pas repérés.
Des conférences sont organisées en Guyane dans le cadre de la Semaine des dys, notamment à destination des enseignants. Pourquoi est-ce important de les sensibiliser ?
Malheureusement, les enseignants, trop souvent, ne sont pas formés à repérer ces troubles. À première vue, on dira d'un enfant dyslexique qu'il est fainéant, qu'il ne fait aucun effort, qu'il est trop lent. C'était le cas pour ma fille. À la fin du CP, elle ne savait pas lire, elle déchiffrait seulement quelques lettres. Elle a fait un deuxième CP, mais ça ne s'arrangeait pas. En tant que maman, je prenais ça pour un manque de volonté. Tous les soirs, tous les week-ends, je la faisais travailler. Je la grondais, je lui donnais même des claques... mais ça ne changeait rien. Finalement, par ignorance, j'ai été maltraitante : il ne fallait pas travailler comme ça avec elle. Les enseignants et chefs d'établissement doivent être plus sensibilisés pour aider les enfants et orienter les parents.
