Ce 30 mai est marqué par la journée mondiale de la sclérose en plaques (SEP). L’occasion de faire le point sur les nouveautés dans l’imagerie médicale et la meilleure compréhension du processus de myélinisation impacté chez les patients.

Les patients atteints de la SEP sont concernés par « une atteinte de la myéline, cette membrane grasse jouant un rôle dans la survie des neurones et favorisant une transmission rapide de l’information entre le cerveau et le reste du corps », décrivent les experts du programme DHUNE et le Centre de Recours et de Compétences pour la Sclérose en Plaques (CRCSEP).

A l’occasion de la journée mondiale de la SEP organisée ce 30 mai, ces derniers font le point sur les dernières innovations :

Dans le domaine de l’imagerie, le CRCSEP dirigé par la Pr Jean Pelletier (service de neurologie La Timone à Marseille) propose « une nouvelle technique d’IRM permettant d’accéder aux concentrations cérébrales de sodium, un agent majeur du fonctionnement cellulaire ». Cette technique est utilisée par seulement 4 équipes de neurologues dans le monde. En France, l’équipe du Pr Pelletier est la seule à disposer « de cette IRM à très hauts champs (IRM 7T) tête et corps ». Ce dispositif permet « d’approcher certains mécanismes de la maladie qui sont inaccessibles à partir d’appareils IRM classiques ».

Une autre technique d’IRM fait aussi parler d’elle : l’ihMT. Elle « devrait permettre d’augmenter la sensibilité à la détection de la démyélinisation et à la réparation myélinique », explique l’équipe du Pr Maxime Guy. De quoi « évaluer l’effet de nouvelles molécules destinées à la réparation de la myéline dans le traitement de la SEP ».

Dans le domaine de la recherche, les scientifiques se penchent actuellement sur une meilleure compréhension du processus de régénération de la myéline. A ce sujet, les oligodendrocytes sont les cellules capables de fabriquer la myéline.

Les études en question sont menées chez la souris par l’équipe du Dr Pascale Durbec, de l’Institut de Biologie du Développement (Marseille). L’enjeu à terme, « proposer de nouvelles pistes pour le développement de stratégies thérapeutiques permettant de régénérer la myéline ». A ce jour, les scientifiques ont pu démontrer que « les progéniteurs* d’oligodendrocytes » participent à la remyélinisation. « La réparation de cette myéline peut être favorisée en augmentant la mobilisation des progéniteurs chez l’animal. »

A noter : maladie neurologique et parfois handicapante au quotidien, la SEP affecte plus de 100 000 Français. Elle est le plus fréquemment diagnostiquée chez les femmes entre 20 et 30 ans.

*cellules type cellules souches capables de se transformer pour assurer la formation de myéline

Auteur de l'article original: Laura Bourgault pour Destination Santé
Source: DHUNE, réseau PACASEP, mai 2018
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 4. Juin 2018
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