Surdité: lancement d'un programme de dépistage expérimental en maternité
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L'assurance maladie soutient le lancement d'un programme expérimental de dépistage systématique de la surdité congénitale dont devraient bénéficier 150.000 bébés pendant leur séjour à la maternité, sur une période de 24 mois à partir de janvier 2005.
Ce programme expérimental se met en place progressivement d’ici à fin avril sur 6 sites pilotes volontaires, chacun comptant 6 à 7 maternités : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Toulouse, a précisé mardi l'assurance maladie (Cnamts). Tous les bébés nés dans les maternités de ces villes bénéficieront d’un examen spécifique par le personnel de la maternité préalablement formé.
Il s'agira de diagnostiquer le plus rapidement le handicap afin de mettre en oeuvre un traitement précoce permettant d’obtenir des résultats positifs au niveau de la communication et, en particulier, des compétences de langage.
La surdité congénitale touche un nouveau-né sur 1.000, soit entre 600 et 700 enfants par an. Ce handicap entraîne des troubles profonds de l’acquisition du langage. La prise en charge médicale est d’autant plus efficace pour en limiter les effets qu’elle est précoce. Or, le diagnostic n’est souvent réalisé que vers l’âge de deux ans.
En cas de suspicion d’un problème d’audition, l’enfant est adressé rapidement pour un diagnostic définitif à un centre ORL référent, pour réaliser les examens complémentaires. A l’issue de ces examens, généralement 9 enfants sur 10 ayant eu un dépistage suspect à la maternité n’auront aucun trouble de l’audition.
En cas de confirmation du diagnostic, le centre ORL, partenaire du programme, organise la prise en charge de l’enfant avec une équipe multidisciplinaire (orthophoniste, audioprothésiste, spécialiste du développement comportemental de l’enfant). On estime qu’une prise en charge efficace doit permettre à l’enfant de développer un langage proche de la normale, selon la cnamts.
Ce programme est mené par l’association française pour le dépistage des handicaps de l’enfant (AFDPHE). L’Assurance maladie finance la totalité du coût, estimé à 3,2 millions d’euros.
Prévu pour deux ans, ce dispositif permettra d’étudier la faisabilité de ce type de dépistage en France.
Source : AFP