Selon les dernières données des Douanes, la vente de tabac s’inscrit à la baisse par rapport à l’année dernière. Le Comité national de Lutte contre le Tabagisme (CNCT) salue cette tendance « révélatrice des mesures prises » par le gouvernement.

Sur l’année 2017, les ventes de cigarettes avaient diminué de 0,7% et de 2% pour le tabac à rouler. Selon le CNCT, en février 2018, elles ont poursuivi leur chute : – 4,4% pour les cigarettes et -18,6% pour le tabac à rouler, comparé au même mois de 2017. « Les efforts des dernières années complétées d’une politique fiscale énergique pour taxer fortement les cigarettes portent leurs fruits. » En effet le gouvernement entend porter le prix d’un paquet de cigarettes à 10 euros d’ici à 2020. Et une première hausse de 30 centimes d’euro était intervenue au mois de novembre. Celle d’un euro au mois de mars ne peut encore être comptabilisée dans les résultats de février.

Un essai à transformer

A cela s’ajoute l’essor de l’achat des traitements par les fumeurs pour arrêter. Selon l’Office français des Drogues et Toxicomanies (OFDT) les ventes de substituts nicotiniques explosent : 2,7 millions de patchs, gommes à mâcher et autres dispositifs ont été comptabilisés en 2017, soit 600 000 de plus qu’en 2016. Cet élan pourrait se poursuivre suite à l’annonce du remboursement intégral de certains traitements, une mesure figurant dans la stratégie nationale de prévention.

A noter : le tabac tue 73 000 personnes chaque année en France, dont 45 000 par cancer. « Le tabac est le facteur de risque évitable le plus important de cancers, de maladies cardiovasculaires et de maladies respiratoires », explique le Pr Yves Martinet, président du CNCT.

Auteur de l'article original: Emmanuel Ducreuzet pour Destination Santé
Source: CNCT, 6 avril 2018
Date de publication (dans la source mentionnée): Dimanche, 8. Avril 2018
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