Si on m’avait dit il y a cinq ans que j’étais sur le point de mettre au monde une enfant handicapée et atteinte d’un cancer du sang—pour qui il me faudrait, peut-être pour toujours, abandonner carrière professionnelle et vie amoureuse—j’aurais envisagé le suicide. Ce que j’aurais, en outre, considéré comme une réaction raisonnable: non pas un acte de désespoir, mais un genre d’euthanasie lucide, à la suisse.

J’étais alors une journaliste free-lance pleine d’allant et une indécrottable romantique que les enfants n’intéressaient absolument pas. Je m’étais toujours dit que j’aurais un mari (voire trois) et zéro enfant. Il ne m’était jamais venu à l’esprit que je puisse avoir un enfant et zéro mari. (...).

Source : Slate.fr

Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 18. Mars 2013
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