Chaque année, 1 200 implants cochléaires sont posés, dont plus de la moitié chez des plus de 20 ans. Les évaluations pour ce dispositif sont toutes positives, chez les enfants, les adultes, et, de plus en plus souvent, les personnes âgées. « Il s’agit d’implanter un petit appareil placé derrière l’oreille et dans la cochlée afin de se substituer aux cellules ciliées. Celles-ci assurent normalement la transformation des sons en impulsions électriques, conduites via le nerf auditif jusqu’au cerveau » explique Nathalie Loundon, chirurgien ORL pédiatrique à l’hôpital Necker à Paris. Chez les enfants, c’est un microbe, un virus, une maladie comme la méningite ou encore une naissance prématurée qui est responsable de la surdité. Chez les adultes, les candidats à l’implant sont des sourds récents, qui ont perdu l’audition à cause d’une maladie génétique, de l’absorption de médicaments toxiques, de maladies comme l’otite chronique ou l’otospongiose, ou tout simplement de l’âge. « Il faut savoir qu’il n’existe aucune limite pour profiter de l’implant. A 90 ans, on peut très bien en profiter, lorsque les appareils amplificateurs classiques ne donnent plus de résultats » complète le Dr Isabelle Mosnier, du centre de référence pour l ‘implant cochléaire chez l’adulte d’Ile-de-France. D’ailleurs une récente étude montre que chez les personnes âgées, réentendre développe les facultés d’attention et permet de mieux mémoriser, donc de limiter les troubles cognitifs. Dans tous les cas, « il faut un examen diagnostic préalable pour confirmer le déficit de cellules ciliées au niveau de la cochlée et s’assurer que le câblage nerveux en aval, c’est-à-dire le nerf auditif et aussi le cerveau, soit fonctionnel » complète le Dr Loundon.

Comment ça se passe

En pratique, la pose de l’implant est une simple chirurgie d’oreille. On insère un petit câblage d’électrodes dans la cochlée. Celles-ci sont commandées par un stimulateur, situé sous la peau derrière l’oreille. La partie externe du dispositif comprend un micro (pour capter les sons), et une antenne. L’intervention, pratiquée sous anesthésie générale, est rapide (1 h 30 environ) et non douloureuse. Si bien qu’on peut même envisager de la pratiquer en ambulatoire. « Chez les adultes, la rééducation est indispensable, et deux séances par semaine pendant six mois permettent de retrouver la plasticité du cerveau pour se servir de manière optimale de l’implant ». (...)

 

Auteur de l'article original: Rédaction
Source: Femme Actuelle
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 19. Janvier 2015
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