Selon les chercheurs de Harvard, aux Etats-Unis, les plaques de protéines longtemps considérées comme responsables de la maladie d'Alzheimer joueraient en fait un rôle positif dans la lutte contre la maladie.

Et si la maladie d'Alzheimer avait été incomprise depuis 30 ans ? Selon une nouvelle étude publiée par les Dr Rudy Tanzi et Robert Moir, deux chercheurs de l'école de médecine de Harvard (Etats-Unis), les plaques de protéines bêta-amyloïdes présentes dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et que l'on considérait comme responsables de la maladie, auraient en fait un rôle positif dans la lutte contre la maladie. Selon les médecins, cette découverte expliquerait pourquoi les médicaments qui ciblent cette protéine n'ont jamais ralenti la progression de la maladie.

La maladie serait déclenchée par une réponse immunitaire

Cette nouvelle étude est la première qui enquête sur l'action anti-microbienne des protéines bêta-amyloïdes. Ces dernières se rassembleraient en plaques pour tuer les microbes en brisant leur pari cellulaire. "Nos résultats soulèvent la possibilité que la maladie d'Alzheimer est déclenchée par une réponse immunitaire lorsque le cerveau a l'impression d'être l'objet d'attaques d'éléments pathogènes envahisseurs" soulignent les médecins.

Dans cette perspective, les traitements qui visent à se débarrasser des bêta-amyloïdes ne seraient pas appropriés.

Cette étude vient également conforter l'idée selon laquelle des exercices réguliers , un sommeil de qualité et une alimentation saine peuvent aider à prévenir la maladie d'Alzheimer. "Car si notre qualité de vie permet au cerveau de fonctionner correctement, celui-ci sera en mesure de combattre les infections sans réagir de façon excessive et inflammatoire ".

Cette étude a été publiée dans la revue Science translational medicine .

Auteur de l'article original: Catherine Cordonnier
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Dimanche, 29. Mai 2016
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