« La question du rythme n’a pratiquement pas été abordée lors de ma formation. Pourtant, elle représente l’une de mes principales difficultés en tant qu’institutrice en classe de CE1. Comment prendre en compte les deux ou trois enfants qui écrivent encore la date lorsque les autres ont déjà terminé leur exercice ? Faut-il absolument pousser les plus lents à accélérer, au risque de les stresser, ou ralentir la cadence et laisser les plus rapides s’ennuyer ? Cela tient parfois de l’exercice d’équilibriste. 

Je crois qu’il faut d’abord comprendre ce qui est à l’origine de leurs difficultés à tenir le rythme. Si la lenteur peut parfois indiquer des troubles de l’apprentissage (dyslexie, dyspraxie) ou des problèmes psychologiques, elle n’a bien souvent rien à voir avec les capacités de l’enfant. C’est le cas d’un de mes élèves : très réactif et pertinent à l’oral, il se relâche lors des travaux individuels. L’exercice est tout à fait à sa portée, mais il regarde par la fenêtre, laissant filer le temps. Voilà un enfant rêveur, auquel il faut prêter un peu plus d’attention qu’aux autres. (...).

Source : La Croix Magazine (extrait)

Date de publication (dans la source mentionnée): Jeudi, 12. Décembre 2013
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