Le théâtre comme thérapie. C'est l'objectif de la compagnie « L'émoi des mots », formée au sein de l'association des Aphasiques 29 et 56, et tête d'affiche de la Journée mondiale des AVC, mercredi, à Paris. Depuis 2011, 13 comédiens, souffrant de troubles du langage (suite à une lésion cérébrale), montent sur les planches pour surmonter leur handicap. « Du théâtre adapté qui libère la parole », insiste le président de l'Adamef, Dominique Noblet. Vous êtes le président de l'Adamef 29 et 56. Avez-vous également des troubles du langage ? J'ai été victime d'un AVC en 2003. J'avais 47 ans. Un déchet est remonté dans la carotide et a privé mon cerveau d'oxygène. C'était un samedi, en plein mois d'août, je n'étais pas très en forme. Allongé sur le canapé, j'ai voulu fumer mais la cigarette m'est tombée des mains. Je n'arrivais plus à parler. Le médecin est venu beaucoup plus tard, le soir et m'a aussitôt hospitalisé. Des mots sortaient de ma bouche mais je ne comprenais rien, tout allait trop vite. Je suis resté 15 jours à l'hôpital avant de démarrer la rééducation de la parole à Kerpape. C'est là qu'on m'a dit que j'étais aphasique (*). (...)

Auteur de l'article original: Katell Brélivet
Source: Le Télégramme
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 27. Octobre 2014
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