« Protéger son ouïe, c’est protéger la musique qu’on aime » - Inpes
- 160 lectures
C’est le slogan qui signe la nouvelle campagne de prévention des traumatismes auditifs de l’Inpes. Face à l’augmentation du nombre de jeunes présentant une perte auditive pathologique, des hyperacousies (intolérance au bruit avec audition douloureuse pour certains sons) ou des acouphènes (sensation auditive comme des sifflements ou des bourdonnements perçus en l’absence de tout son extérieur), l’Inpes a choisi de les sensibiliser à une écoute « responsable » afin qu’ils puissent continuer à profiter pleinement de leur passion.
L’écoute de musique à des volumes sonores élevés dite « musique amplifiée » est une pratique courante chez les jeunes. Elle intervient de plus en plus tôt (dès 10-11 ans) par les canaux de plus en plus nombreux qui sont à leur disposition : lecteurs MP3 (anciennement les baladeurs), téléphones portables, chaînes hi-fi dans la chambre, ordinateurs, télévisions, concerts, discothèques, soirées lycéennes et étudiantes, raves, etc. Or les jeunes ne sont pas conscients que leur audition peut être dégradée de manière durable à la suite de cette exposition « agressive » à des sons trop forts.
Ceci est en partie dû au fait que le seuil de danger (85 dB) pour l’oreille est nettement inférieur au seuil de douleur (120 dB). Or, il suffit de quelques minutes à un niveau sonore trop élevé pour abîmer les cellules ciliées de l'oreille interne et provoquer un acouphène définitif. Faute de traitements efficaces, la prévention est indispensable. Des réglementations existent qui limitent le volume sonore dans les lieux publics. En France, le décret n°98-143 du 15 décembre 1998 le fixe à 105 dB.
Loin de vouloir les priver d’un plaisir indispensable, l’Inpes invite les jeunes à expérimenter le son au travers d’un jeu interactif qui va mettre à contribution leur ouïe et leur faire découvrir la subtilité et la fragilité de ce sens si précieux pour profiter pleinement de la musique et de la vie.
L’influence de la musique est d’ailleurs devenue en soi un sujet de recherche pour les scientifiques comme en témoignent des articles et des ouvrages récents. Écouter de la musique est très physique et « parle » directement au cerveau : en quelques secondes, la pression sanguine change, les muscles s'activent, etc. Notre cerveau aime la musique et elle participe à notre bien-être, d’où la musicothérapie qui gagne peu à peu sa place comme pratique médicale ou son utilisation par les publicitaires pour influencer nos choix. (...)
Source : Inpes (Extrait)
Ndlr : une abondante documentation est proposée en téléchagrement libre au format PDF.
