Alzheimer : un petit pas vers le «pacemaker» cérébral
- 145 lectures
Une zone du cerveau impliquée dans la mémoire peut être stimulée par des électrodes.
Deux patients atteints d'Alzheimer peu sévère ont «vu» leur hippocampe, une structure cérébrale profonde impliquée dans la mémoire, reprendre une certaine vigueur grâce à la stimulation cérébrale profonde.
Le Pr Andres Lozano (Université de Toronto, Canada), neurochirurgien de réputation internationale qui a mené l'essai, nous rapporte sa surprise : «L'augmentation de l'utilisation du glucose par le cerveau s'est produite pour les six patients de l'étude mais nous avons découvert quelque chose d'inattendu chez deux d'entre eux : après un an de stimulation continue, le volume de leur hippocampe a augmenté en taille de 5 % chez l'un et de 8 % chez l'autre. C'était une surprise car nous attendions une diminution d'environ 5 %. C'est d'ailleurs ce qui s'est produit chez les autres patients.»
La stimulation cérébrale profonde est une technique complexe, réversible mais non dénuée de risques, qui consiste à implanter des électrodes dans le cerveau pour en stimuler des zones précises grâce à un «pacemaker» (générateur d'impulsion). Pour le Pr Bruno Dubois, neurologue et directeur de l'Institut de la mémoire et de la maladie d'Alzheimer, à Paris, «il faut rester prudent car ces résultats intéressants nécessitent d'être confirmés. Les analyses électrophysiologiques et l'IRM fonctionnelle montrent qu'il y a bien une activation de l'hippocampe. C'est un modèle qui donne du crédit à l'hypothèse d'un effet de la stimulation profonde sur la mémoire.» (...). Extrait
Source : Le Figaro
