Le parcours de soins des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, qui joue un rôle important dans l'évolution de leur pathologie, reste en France trop mal connu, selon des spécialistes de la maladie d'Alzheimer réunis depuis jeudi à Nice.

"La recherche sur le diagnostic avance mais il manque aux professionnels de mieux connaître le suivi médical du patient pour prévenir les dysfonctionnements de la prise en charge et optimiser la qualité de vie du malade", a observé Bruno Vellas, coordonnateur du pôle gériatrie des hôpitaux de Toulouse.

Un millier de spécialistes de la maladie d'Alzheimer sont réunis pour deux jours à Nice dans le cadre du 4e congrès des unités de soins Alzheimer dont l'un des objectifs est de parvenir à "construire une filiale optimale de prise en charge de la maladie d'Alzheimer en Europe".

Les premiers résultats d'une des seules études cliniques sur le parcours de soins des patients, lancée en 2000 par le ministère français de la Santé pour étudier le suivi, du diagnostic au décès, de 700 patients, seront présentés au cours de la manifestation.

"En étant mieux informés sur les étapes de la prise en charge de la maladie et ses failles, les médecins pourront mieux conseiller les familles et éviter ainsi des placements d'urgence de malades en crise en maison de retraite ou en hôpital alors que l'évolution de la maladie aurait pu être pris en charge en amont", selon Bruno Vellas, également coordonnateur de cette étude clinique.

Nées en France il y a une dizaine d'années, les unités de soins Alzheimer sont présentes en hôpital ou en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes et offrent un accompagnement spécifique aux malades et à leurs proches, à différents stades de la maladie d'Alzheimer.

Source : AFP

Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 5. Décembre 2005