Entre frais médicaux, paramédicaux et aide informelle, les coûts annuels liés à la maladie d’Alzheimer atteignent plus de 19 milliards d’euros.

19,3 milliards d’euros par an : c’est ce que coûte chaque année la maladie d’Alzheimer d’après un rapport publié par la Fondation Médéric Alzheimer. Les actes médicaux représentent à eux seuls 5,3 milliards par an. Ce montant comprend à la fois l’établissement du diagnostic, les traitements médicamenteux, les soins à domicile et la prise en charge des patients dans les divers établissements de santé (hôpitaux et cliniques). Plus de la moitié de ce budget (53%) est alloué aux hospitalisations en médecine et en chirurgie, alors que près d’un tiers (27%) est consacré aux soins paramédicaux libéraux en ville tels que soins infirmiers, orthophonistes, psychologues ou encore kinésithérapeutes.
Les hospitalisations sont majoritairement dues aux complications de la maladie car elle entraîne un manque d’autonomie pouvant mener à des chutes, des troubles du comportement, des dépressions mais aussi une malnutrition. "Ainsi, la maladie d’Alzheimer est une maladie coûteuse essentiellement pour les soins nécessités par les complications qu’elle génère, que ce soit en EHPAD, en établissement de santé ou à domicile" explique la Fondation Médéric Alzheimer dans un communiqué.

Les coûts médico-sociaux largement sous-estimés
À ces frais s’ajoute aussi l’aide informelle apportée par les proches du patient, qui est estimée à 14 milliards d’euros par an et qui correspond au soutien quotidien (aide à la toilette, à l’habillage, au ménage et gestion du budget). En parallèle, les coûts médico-sociaux liés aux accueils de jour et aux hébergements atteindraient plus de 9 milliards d’euros. Ce chiffre évalué en 2004 serait bien supérieur aujourd’hui, étant donné les nombreux dispositifs mis en place par les Plans maladies neurodégénératives portés par le ministère de la Santé et ayant pour objectif d’améliorer le diagnostic, la prise en charge et la qualité de vie des malades.
La maladie d’Alzheimer touche en France 850 000 personnes et reste à l’heure actuelle encore incurable. La perte d’autonomie liée à cette pathologie nécessite une prise en charge complète des patients par des spécialistes.

Auteur de l'article original: Laurene Levy
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 14. Septembre 2015
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