Orthophonie : le syndrome Bogart-Bacall
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Décédée ce mardi 12 août à l'âge de 89 ans, l'icône de l'âge d'or du cinéma américain, Lauren Bacall, surnommée « the Look » (le Regard), était aussi une voix, rauque, savamment entretenue, qui a inspiré des phoniatres, orthophonistes et oto-rhino-laryngologistes.
Le timbre naturellement grave de Betty Joan Perske de son vrai nom, fille unique d'immigrants juifs roumano-polonais, de la famille de l'ancien président israélien Shimon Peres, avait séduit le cinéaste Howard Hawks. Il dira : « Elle avait une petite voix nasale et haut-perchée, mais elle en voulait tellement que je ne pouvais pas la renvoyer chez elle. »
Hawks lui apprend à parler dans un registre plus grave. Celui-ci lui avait fait adopter cette tonalité vocale pour jouer avec Humphrey Bogart dans ‘Le Port de l'angoisse’ (To Have and Have Not). Dans ce film, elle chantait « How little we know » dans un long fourreau noir. Le réalisateur lui avait demandé d’entretenir sa voix grave, voire de l'accentuer, en lisant à haute voix dans des endroits calmes. (...)
