Notre téléphone portable chamboule nos neurones ! A travers toutes les applications qu’il nous propose, ce compagnon nous aurait habitués à une satisfaction immédiate. Laquelle est susceptible de générer des troubles du comportement voire de désocialiser les accros au mobile. Les femmes seraient davantage exposées.

Le Dr Issac Vaghefi et son équipe de la State University of New York (Binghamton – Etats-Unis) ont interrogé par questionnaire 182 lycéens et lycéennes sur leur rapport au téléphone portable. Un premier travail qui a permis d’en dégager 12% considérés comme « fanatiques » et 7% comme « addicts ».

« Dans les deux cas, les jeunes gens avaient un rapport compulsif au téléphone portable, au point d’entraîner des troubles dans la relation à l’autre », a constaté Vaghefi. Il évoque des signes de dépression, d’isolation sociale, de timidité, d’impulsivité, de faible confiance en soi. En particulier, chez les jeunes femmes, plus exposées à l’addiction et à ce type de conséquences.

Plaisir de courte durée

« Grâce à leurs nombreuses applications, ces appareils nous ont habitués à obtenir une satisfaction quasiment instantanée, à telle ou telle requête », poursuit-il. Sur le plan physiologique, cela se caractérise par « une libération de dopamine » voire « d’enflamment des neurones » ! Au final, ces phénomènes entraînent des moments de plaisir de courte durée. Lesquels, avec le temps, peuvent générer frustration et ennui.

En conclusion Issac Vaghefi alerte sur quelques comportements « qui doivent amener à consulter ». Notamment lorsque :

    « Vous recourrez à la technologie pour fuir des problèmes et vous soulager face à des sentiments de dépression, d’anxiété ou de culpabilité ;
    Vous ne faites plus trop la différence entre la vie virtuelle et réelle ;
    Vous surveillez constamment votre smartphone, y compris lorsqu’il ne vibre ou ne sonne pas ;
    Vous paniquez quand vous ne l’avez plus auprès de vous ».

Auteur de l'article original: David Picot pour Destination Santé
Source: Information Systems Journal, Volume 27, Issue 2, pages 125–169, March 2017
Date de publication (dans la source mentionnée): Dimanche, 30. Avril 2017
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