La guerre de l'autisme
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Situation explosive. Le remplacement d’une supposée hégémonie par une autre – sorte de balancier dogmatique – va-t-il améliorer la prise en charge de l’autisme ? N’assiste-t-on pas à une forme de normalisation ?
La ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti, n’y va pas par quatre chemins : « En France depuis quarante ans, l’approche psychanalytique est partout, et aujourd’hui elle concentre tous les moyens. Il est temps de laisser la place à d’autres méthodes pour une raison simple : ce sont celles qui marchent, et qui sont recommandées par la Haute autorité de santé » (Le Monde, 2 mai 2013). Avec menace claire à la clé : « N’auront les moyens pour agir que les établissements qui travailleront dans le sens où nous leur demanderons de travailler ». Dans la foulée d’une recommandation de 2010 de la Haute autorité de santé (HAS), confirmée par l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM), une méthode est propulsée, avec le vent en poupe : l’applied behavioral analysis, ou analyse appliquée du comportement (ABA). (...).
Source : Le Lien Social (extrait)
