Cyberharcèlement, le nouveau fléau des écoles
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Le phénomène prend des proportions inquiétantes : de plus en plus d'enfants sont touchés par le cyberharcèlement. Quels en sont les codes? Extrait de "Te laisse pas faire" de Emmanuel Piquet, aux Editions Payot, 2014 (2/2).
Selon le ministère de l’Éducation nationale, « le cyberharcèlement est le fait d’utiliser les technologies d’information et de communica- tion pour porter délibérément atteinte à un individu, de manière répétée dans le temps. Cette définition nous semble pertinente dans la mesure où elle pointe le fait que c’est ce qui est utilisé pour harceler qui change, pas le harcèlement lui- même. Et le « Guide pratique pour lutter contre le cyberharcèlement entre élèves », édité par le ministère, met en avant que cette forme moderne de harcèlement recèle, et c’est parfaitement exact, un certain nombre de spécificités qui sont (entre autres) les suivantes :
Le cyberharcèlement peut se produire 24h/24 et 7j/7 et aucun espace de la vie de la victime n’est protégé : à l’intérieur, à l’extérieur de l’établissement scolaire et jusqu’à son domicile.
2. Sa diffusion en est massive et instantanée et touche un très large public.
3. Les contenus diffusés peuvent rester en ligne, même si le harcèlement cesse.
4. Les moyens modernes de communication créent une distance avec la victime qui peut libérer une certaine agressivité et encou- rager la banalisation de la violence.
5. 60 % des jeunes victimes du cyberharcèlement le sont également sur le mode classique.
6. 60 % des jeunes harceleurs disent être également victimes du harcèlement sur les réseaux sociaux
À partir de certaines de ces spécificités, mais visiblement pas les deux dernières qui sont pour- tant fort intéressantes, un mode d’emploi pour régler le problème est préconisé qui fait, selon nous, la part belle à la dénonciation, à la moralisation et éventuellement à la sanction. Encore une fois, rien n’est prévu pour outiller l’enfant vulnérable au niveau relationnel. »
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